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Se faire un élu

Se faire un élu, est semble-t-il  un plaisir suprême pour la justice française.
Les députés, les sénateurs, les conseillers généraux les conseillers départementaux, ne mettant pas les mains dans le cambouis, ont très peu de chance d’être inquiétés.
Certains ministres, certains collaborateurs principaux, certains hauts fonctionnaires, grisés, sans doute, par leur pouvoir sont régulièrement et à juste titre mis en cause par la justice. Ils ont évidemment les moyens intellectuels, financiers, un carnet d’adresse bien pourvu pour se défendre.
Je veux donc aborder ici, le problème des maires et des conseillers municipaux.
La France comporte 34 965 communes (plus de 512 000 conseillers municipaux).
Les indemnités brutes nettes sont pour les communes de moins de 10 000 habitants de 149,19 € par mois pour les conseillers,  de 574,38 € brut pour les adjoints et de 1381,66 € pour les maires.
Qui peut de nos jours travailler pour une telle rémunération baptisée pour ne pas faire honte « indemnités de fonction » toujours cette dialectique française qui permet de cacher des réalités sous des mots.
Pas les jeunes (donc vieillissement des élus dont la plupart sont à la retraite pour pouvoir exercer correctement leur fonction,  les rendez-vous en préfecture ou sous-préfecture étant  rarement à 20 h ).
Évidemment pour cette somptueuse indemnité les maires sont responsables de tout, sont traînés régulièrement devant les tribunaux lesquels se font un plaisir de les condamner, heureux de se faire un « politique ».
Évidemment personne n’oblige personne à se présenter.
Évidemment les motivations pour « y aller »  sont diverses et variées.
Les uns politisés veulent se servir de leur mairie comme marche pied pour accéder à des fonctions plus importantes et plus rémunératrices.
Les autres se présentent pour satisfaire leur ego et remplir leur carte de visite.
Mais la grande majorité le fait pour servir sa ville et améliorer la vie de ses concitoyens.
Dans les conditions actuelles, tout le système craque de partout.
Les élus locaux ne veulent plus travailler pour des prunes, avoir toutes les responsabilités possibles et de plus se faire lyncher dans les rues ou médiatiquement.
L’URSS a survécu économiquement par le travail des bagnards enfermés dans des goulags. La France administrative survit par les rémunérations débiles qu’elle accorde à ses élus locaux.
Évidemment les candidats ne se pressent plus et se presseront de moins en moins.
Qui administrera nos villes demain ?
Je n’ai lu dans aucun programme politique des propositions sur ce sujet.

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