Les problèmes d’un collège ordinaire de banlieue

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Les problèmes d’un collège ordinaire de banlieue

Alain Kelyor

Avant les vacances et pendant une grande partie du mois d’octobre, les parents devaient donner une excuse sur le carnet de liaison pour les absences de leurs enfants. Beaucoup indiquait « maladie » mais sans préciser laquelle et sans avoir besoin légalement de la justifier.
Le nombre de malades fut donc bizarrement très important.
De plus pendant la même période, certains professeurs  furent absents sans être remplacés évidemment (la raison de leur absence n’ayant pas été communiquée officiellement au  service du personnel).
A ce jour les enseignants de certains établissements importants (900 élèves par exemple comme celui dont je tire mes sources) ne pourront
pas respecter le protocole sanitaire qui leur est imposé.
Une semaine supplémentaire de mise en place de ce fameux protocole est accordée aux établissements qui le veulent : à partir du lundi 2 novembre, la rentrée devant se faire pour tous. Les élèves seront à nouveau brassés, entassés dans leurs salles pour une semaine ! Est-ce bien raisonnable, alors que nos ministres ont tenu des propos forts et alarmants quant à la situation sanitaire et qu’il nous a été bien précisé que le virus circule sur l’ensemble de la France plus activement qu’avant les vacances ?
Comment appliquer les règles de distanciation dans des classes dont la surface n’est pas extensible et contenant 30 élèves ?
Ainsi, comment désinfecter tous les jours les salles et plusieurs fois par jour les poignées de porte alors que le ménage n’est pas fait pendant des semaines, faute de personnel d’entretien.
Évidemment, il ne s’agit pas d’un grand collège parisien qui aura sans doute la visite d’un ministre voire du président de la République mais d’un collège de banlieue ou l’absentéisme  règne en maître et ou un jour le professeur d’histoire risque d’être en danger.
Notre ministre de l’Éducation connaît-il ces problèmes ? A Emerainville nous ne les connaissons pas avec notre collège Van Gogh, mais il convient de penser à l’ensemble des difficultés que doivent affronter les professeurs à l’échelon national et les conséquences de ces problèmes sur les élèves et sur leur niveau d’instruction.

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