M. Huleux lors du dernier conseil municipal m’a reproché de ne pas m’inquiéter outre mesure de l’action de l’homme qui, d’après sa religion, conduit ce primate à l’extinction de toutes les espèces animales y compris la sienne.
Je continue à maintenir que le changement climatique ne dépend pas en totalité de l’action humaine car, en 500 millions d’années, la quasi-totalité des espèces a été décimée à cinq reprises. Des phénomènes aux facteurs multiples, qui se sont déroulés sur des périodes allant de 1 à 17 millions d’années.
Extinction de l’Ordovicien-Silurien
Il y a : 450 millions d’années.
Taux d’extinction (en pourcentage des espèces) : environ 85 %, des espèces marines, surtout celles vivant au fond des océans : trilobites, échinodermes, brachiopodes…
Cause principale : glaciation massive.
Extinction du Dévonien
Il y a : 375 millions d’années.
Taux d’extinction (en pourcentage des espèces) : environ 75 %, principalement des organismes marins, en particulier : trilobites, arthropodes…
Cause principale : chute de l’oxygénation des océans.
Extinction du Permien Trias
Il y a : 250 millions d’années.
Taux d’extinction (en pourcentage des espèces) : environ 90 % des espèces, animales et végétales, terrestres et marines. Certaines disparaissant comme les trilobites.
Cause principale : activité volcanique.
Extinction du Trias-Jurassique
Il y a : 200 millions d’années.
Taux d’extinction (en pourcentage des espèces) : environ 70 %. Les plus touchés : les thérapsides – ancêtres des mammifères – et de gros amphibiens.
Cause principale : volcanisme et impact de météorites.
Extinction du Crétacé-Paléogène
Il y a : 66 millions d’années.
Taux d’extinction (en pourcentage des espèces) : environ 75 %, notamment les ammonites et les dinosaures non-aviens.
Cause principale : volcanisme et impact de météorites
On peut retrouver cette information sur internet. Il est bien évident que ce ne sont pas les éoliennes qui vont nous garantir des caprices de l’univers.
Je conseille à M. Huleux de lire Pascal qui il y a déjà quelques siècles a écrit :
« Car enfin qu’est-ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d’où il est tiré et l’infini où il est englouti. »
Il est vrai qu’un autre grand philosophe encore plus ancien a écrit :
« Car encore faut-il quelque degré d’intelligence à pouvoir remarquer qu’on ignore et faut pousser à une porte pour savoir qu’elle nous est close. »
La messe est dite.