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Un manque de civisme

Alain Kelyor

Nos gouvernements successifs ont supprimé dans les classes les cours d’éducation civique (anciennement de morale), ce qui a entraîné une méconnaissance totale de nos institutions et de leur fonctionnement (compétences des mairies, des communautés d’agglomération, du Département, de la Région…).
L’abandon de l’enseignement de l’histoire de France qui permet aux jeunes actuels de placer dans le temps, Clovis juste après Louis XV n’a pas arrangé les choses.
En bref, le citoyen d’aujourd’hui ne sait pas d’où il vient et ne sait pas comment et par qui il est gouverné.
Les conséquences sont d’une gravité exceptionnelle, la Nation n’est plus connue et les Wisigoths du sud de la France, les Alamans de l’est de la France, les Burgondes vont prochainement demander leur indépendance comme les Corses l’ont déjà fait. Quant à l’Île-de-France, les Parisii préparent leur dossier.
L’individualisme prend le pas sur l’intérêt collectif, chacun ne pense plus qu’à soi et la règle d’or devient «on me doit tout, je ne dois rien ».
Deux exemples, l’un communal, l’autre national pour illustrer ces affirmations :

  • A Émerainville, ville dans laquelle chacun reconnait qu’il y fait bon vivre, nous combattons le « je m’en foutisme » et la « malpropreté » de certains qui jettent leurs déchets n’importe où, qui entreposent sur les trottoirs, leurs monstres,  une semaine avant la date d’enlèvement, qui  sont trop fatigués pour aller jusqu’à la déchetterie et transforment deux ou trois points de la ville en véritables dépôts d’ordures.
    Les conséquences pour les finances communales (donc pour les impôts que le contribuable émerainvillois règle) sont considérables et la ville a créé un service de brigade de propreté composé de deux personnes qui travaillent le samedi et le dimanche, les incivilités étant plus nombreuses le week-end lorsque le temps est au beau fixe.
  • La vaccination.
    L’intérêt collectif semble d’après tous nos grands savants résider dans la vaccination généralisée. Il paraît qu’un individu vacciné se protège mais protège également les autres.
    L’individualisme n’a donc plus sa place dans le problème et un État digne du nom devrait (comme cela se fait dès l’entrée de nos enfants dans les écoles) rendre la vaccination obligatoire.
    Je suis pour ma part convaincu que si, comme certains États des USA, une prime de cent euros était attribuée à toutes personnes venant se faire vacciner, les soixante-sept millions de français le seraient en l’espace de quinze jours.
    On pourrait alors mesurer les effets néfastes de l’individualisme et la faiblesse des grandes idées philosophiques développées par quelques penseurs coupés de la réalité.

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