Dans un budget, la question primordiale qui se pose est le choix des investissements.
Ce choix définit la politique de l’équipe municipale et engage l’avenir de la commune. Il traduit aussi les grandes options politiques de l’équipe dirigeante.
En 2022, nos investissements se sont élevés à 2 600 000 €. Le budget 2023 en prévoit beaucoup plus, mais certains ne seront pas réalisés ou pas terminés dans l’année car de nombreux facteurs sont en jeux :
– Le choix des fournisseurs, pour lesquels une procédure longue et fastidieuse est nécessaire pour choisir l’entreprise la plus apte à réaliser le chantier. Cette procédure semble totalement ignorée ou du moins oubliée par notre opposition.
– L’obtention des subventions, s’il y en a, sachant que le chantier ne peut débuter sans un accord écrit de l’organisme payeur.
– Le financement qui ne peut se faire que par des subventions, des emprunts ou par l’autofinancement c’est-à-dire l’excèdent des recettes de fonctionnement sur les dépenses du même nom.
L’équipe majoritaire est donc placée devant un choix qui n’est pas pris en compte par les oppositions qui réclament tout et tout de suite :
– endetter la commune et faire payer la dette par les générations à venir (choix des Verts locaux) mais l’État qui ne veut pas que les autres fassent ce qu’il fait a fixé un plafond d’endettement maximum,
– obtenir le maximum de subventions mais sans aucune garantie du résultat même quand elles sont promises (nos oppositions ont le culot de nous reprocher cette recherche),
– s’autofinancer mais l’État étranglant les collectivités locales depuis des années, ces dernières voient leur excédent de fonctionnement se réduire considérablement.
De plus, les investissements communaux coutent très chers et ne rapportent rien financièrement pour la plupart d’entre-eux, sauf des frais de fonctionnement supplémentaires.
Il faudra expliquer à nos oppositions que l’endettement génère des intérêts qui augmentent les frais de fonctionnement, lesquels diminuent l’excédent de fonctionnement qui finance une partie des investissements et la totalité des remboursements du capital des emprunts.
Ainsi, à l’occasion de la réfection de la place de la mairie j’ai pu remarquer chez les critiqueurs professionnels la méconnaissance des prix.
1 km de route coûte 150 000€, les toitures d’une école 300 000€, une cour d’école 350 000€.
Chaque année et ce depuis 28 ans nous consacrons plus de 20 % de notre budget de fonctionnement à des investissements nouveaux ou à l’entretien des anciens. Nos choix correspondent à une certaine idée de notre ville et si l’équipe municipale avait été socialiste, communiste, verte ou insoumise, il est évident que nous n’aurions pas une police municipale de qualité, que notre ville aurait été urbanisée comme Pontault ou Champs, qu’elle comprendrait aujourd’hui plus de 20 000 habitants et que nos bois auraient, probablement, disparu pour faire place à des cités.