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Les élections

Alain Kelyor

Qui peut me nommer l’autorité qui fixe les dates des élections ?  Est-ce un grand machin comme on en a connu pendant la pandémie ? Un conseil supérieur électoral ou une sublime commission ?
Qui décide, qui conseille ?
Le premier tour des municipales de 2020 a été fixé en pleine épidémie et réalisé dans une totale insécurité sanitaire qui a entraîné le lendemain du vote toutes les mesures de restriction que nous avons vécues.
Pourtant, rien ne pressait.  
Évidemment, le second tour qui se déroule la semaine qui suit le premier n’a pu avoir lieu que trois mois après.

Résultat :
– Une période d’instabilité politique, un climat délétère et pour Émerainville une véritable guerre civile sur les médias.
– Un taux d’abstention énorme : 56,52 % à Émerainville au 1er tour, 58,97 %  au second et pour comparaison  60,43 % à Pontault lors de l’unique tour.
Mais le possible très, très haut conseil a renouvelé ses erreurs et a fixé les élections Départementales et les Régionales, le même jour (pourquoi faire simple lorsque l’on peut faire compliqué) et au moment où les Français retrouvaient une partie de leur liberté de déplacement et voulaient également célébrer la fête des pères.
Résultat de nouveau :
Un taux d’abstention record  aux deux élections  (74,28% au premier tour 70,91 % au second sur Émerainville et 78,10 % au premier et 74,28 % au second à Pontault, pour les Départementales).
Dans ces conditions il est évident que la légitimé des élus si elle est incontestable légalement, peut être fort nuancée.
L’abstention d’une telle importance met naturellement le principe de la démocratie représentative en cause et certains préfèreront bientôt comme le disait un écrivain célèbre, une tyrannie tempérée par l’assassinat.
Pourtant le citoyen s’intéresse à la politique et l’abstention ne provient pas d’un « je m’en foutisme » mais d’une perte de confiance dans des élus qui oublient dès leur élections les promesses faites et ne réalisent pas leur engagement par manque de volonté ou par impossibilité (connue bien avant les élections).
De leur côté, les électeurs veulent que les candidats les fassent rêver et entendre des promesses à dormir debout, même pas dignes d’un conte pour enfant.
Un politique qui dirait la vérité, qui expliquerait que le pays est en ruine, qu’il faut travailler plus, qu’il convient de partir à la retraite à 70 ans, qu’il faut diminuer l’assistanat, que le système de chômage est à revoir dans son ensemble, a peu de chance d’être élu.
Par contre, nos « grosses têtes » pourraient envisager qu’à chaque élection, un bilan soit établi pour chaque candidat, chaque majorité politique, chaque gouvernement, chaque président de la République,  sortant par un organisme style Cour des comptes et qu’une comparaison se fasse avec les promesses électorales et soit rendu publique.
Nous le faisons pour notre part depuis 1995, date de notre première élection et cette comparaison est, sans doute, le secret de notre longévité.   

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