Avez-vous un appartement à louer ?
Cette question est posée plusieurs fois par jour aux maires de toutes les communes et la situation d’Émerainville est encore plus compliquée car la ville fait partie d’une zone de bruit qui rend quasi impossible toute construction d’habitation.
A – Les dépenses de logement représentent 25 % du revenu moyen des Français.
B – Le manque de logements sociaux est criant :
Ce problème ne date pas d’hier, il relève de deux éléments essentiels :
1. l’insuffisance de logements sociaux construits chaque année,
2. l’organisation du parc locatif, notamment le choix des locataires par les communes, les HLM et les préfectures.
Tout est à revoir de A jusqu’à Z.
Pourtant, les logements sociaux construits par des sociétés dont la gestion est contestable (du moins pour Émerainville) sont ou devraient être aidés par l’État. Les HLM perçoivent de plus le 1% logement des entreprises privées.
Au 1er janvier 2021, 15,6 % des résidences principales sont des logements sociaux soit 5,2 millions de logements. Les mises en chantier ont avoisiné les 100 000 par an de 2010 à 2019.
L’objectif fixé par le gouvernement en 2021 est de 250 000 tous les deux ans.
Mélenchon promet 200 000 logements neufs par an sur 5 ans et la mise aux normes de 700 000 logements anciens également par an.
Selon ce tribun, et à la manière des anciens communistes, l’argent est là, parait-il et la dette de l’État n’est pas un problème.
Je vous invite à vous demander, les raisons pour lesquelles les secteurs privé comme publique, n’utilisent pas l’argent qui existe ? Quant à la dette qui n’est pas un problème, il faudra que les insoumis l’expliquent.
C- La situation des constructeurs privés qui font face à une suite ininterrompue d’obligations supplémentaires.
Ainsi, les mesures prises ou envisagées sont les suivantes :
– Le gel des loyers et donc le blocage des indexations sur l’indice prévu à cet effet. Les propriétaires ne l’accepteront pas et la construction privée risque de diminuer sérieusement, ce qui va à l’encontre de l’intérêt général. Les loyers perçus par les petits propriétaires constituent pour certains, un supplément de retraite dont le montant net, n’est pas maîtrisable du fait de l’augmentation des taxes foncières, des charges de copropriété, de la paperasse inimaginable mais obligatoire pour louer, des délais de la justice pour sanctionner les mauvais payeurs qui disparaissent pour la plupart à la cloche de bois et sans sanction.
– Une obligation de mise aux normes (spécialité française) après plusieurs diagnostics payants (autre spécialité française) sera obligatoire, (loi climat et résilience), dans le futur proche et inquiète particulièrement les HLM qui ne pourront probablement pas respecter les délais fixés par la loi pour rénover toutes leurs passoirs thermiques classées F et G selon le diagnostic de performance énergétique (DPE). Ces appartements sont au nombre de 360 000. Ils seront impropres à la location en 2025 pour les G et 2028 pour les F. Coût moyen pour faire passer un E en A 90 000 €.
Les propriétaires privés seront logés à la même enseigne et de nombreux logements ne seront pas mis aux nouvelles normes par manque de moyens financiers. Ils seront non louables, ce qui augmentera la pénurie.
Une loi n’a jamais réglé un problème à elle seule. Il faut mesurer ses conséquences directes et indirectes et surtout il convient d’avoir les moyens financiers nécessaires pour la mettre en place.